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Une clinique solidaire au chevet en Grèce

En Grèce, plus de 2,5 millions de personnes se retrouvent aujourd’hui sans assurance maladie. Alors que le système de santé publique a été sacrifié sur l’autel de l’austérité, des pharmacies et cliniques solidaires tentent de faire face à cette crise sanitaire. Reportage au dispensaire d’Iktinou, à Athènes. Un stéthoscope formant un cœur. Tel est le symbole de la clinique solidaire de la rue Iktinou, située à deux pas de la mairie, en plein centre d’Athènes. C’est là, au troisième étage d’un immeuble sans âme des années 70, que le dispensaire a ouvert ses portes il y a trois ans.


En ce vendredi après-midi, une dizaine de personnes attendent dans un couloir sombre que le centre ouvre ses portes. Il est 13h30. Lorsque l’on pénètre à l’intérieur, plusieurs malades patientent sur des chaises, leurs ordonnances à la main, dans une salle d’attente moderne et claire, dont la propreté tranche avec la vétusté du corridor. Vous pouvez vérifier plus de micro moteur portable sur matériel dentaire.



Depuis les mesures de réductions des dépenses publiques, le secteur de la santé a été gravement touché. Plus de 3,3 millions de personnes sont exclues du système de soins de santé publique ; des hôpitaux et des cliniques ont fermé leurs portes et des pénuries de médicaments se font sentir sur l’ensemble du territoire.


Rue Iktinou, la moitié des patients qui viennent au dispensaire sont étrangers. « On ne demande pas de papiers, on ne fait pas de différences entre Grecs et étrangers », assure Kostas Kokossis. Des Albanais surtout, mais aussi des Égyptiens, des Pakistanais, des Libanais et, bien sûr, un nombre toujours plus important de Syriens.


Alors que la Grèce constitue l’une des principales portes d’entrée vers l’Europe de l’ouest, la situation est devenue critique. Des milliers de réfugiés syriens sont transférés des îles de la mer Egée vers des foyers humanitaires établis aux alentours d’Athènes et de Thessalonique. Au moment de quitter la clinique solidaire, on remarque une affiche intitulée « L’Appel des Résistants ». Rédigée en français, elle incite la population à défendre les principes du Conseil National de la Résistance de 1945. Parmi eux, l’éducation, les droits sociaux mais aussi la santé. La fameuse Sécurité Sociale pour tous. Un droit fondamental désormais menacé, ici en Grèce, en 2015.



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